Perte de libido : conseils et traitements pour retrouver l’envie de faire l’amour

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Vous ressentez un manque de libido depuis un certain temps ? Soyez rassurée, vous êtes loin d’être la seule à vous sentir « éteinte » de l’intérieur. Bonne nouvelle : plusieurs solutions efficaces existent pour augmenter la libido quand celle-ci est à zéro !

OHOUI.FUN vous aide à renouer avec le désir sexuel grâce à des programmes composés d’exercices guidés validés scientifiquement. 🙂

Dans quelques instants, vous apprendrez :

Perte de désir sexuel chez la femme

Des recherches scientifiques estiment qu’entre 15 et 30 % des femmes de tout âge présentent un faible désir sexuel.

Les femmes les plus concernées par la libido en berne sont :

  • Les femmes avec des problèmes de santé sévères ou chroniques (cancer, problèmes de thyroïde, maladies cardio-vasculaires, maladies de Crohn…) ;
  • Les femmes présentant des troubles de l’humeur (dépression, dysthymie, etc) ;
  • Les femmes qui ont vécues des abus sexuels (plus particulièrement pendant l’enfance ou l’adolescence) ;
  • Les femmes ménopausées entre 55 et 64 ans.
Insatisfaction sexuelle chez le couple

À noter : le fait de ne ressentir aucun désir avant une relation sexuelle est complètement normale.

Dans une étude, 85 % des femmes qui déclaraient des hauts niveaux d’excitation sexuelle rapportaient ne ressentir de temps à autre aucune libido au début d’une relation sexuelle.

Le désir peut surgir au moment des caresses, en réaction au désir et à l’excitation du partenaire ou lorsque l’on commence à ressentir soi-même du plaisir sexuel : ce type de désir s’appelle le « désir réactif« . Il est complètement normal.

Mais si au moment de l’acte sexuel, vous restez fréquemment de marbre, il peut être intéressant d’envisager certaines pistes de solutions.

Traitements pour stimuler la libido

Le désir sexuel fait partie de la santé sexuelle : une variété de facteurs peuvent influencer favorablement ou défavorablement son émergence.

Les principaux facteurs pouvant impacter le désir sexuel sont :

  • Les aspects relationnels : la qualité de la relation avec votre partenaire est un déterminant majeur de votre désir sexuel.

Si vous vivez des tensions ou des conflits, une thérapie de couple pourrait sans doute vous aider. Un petit conseil : n’attendez pas que votre situation dégénère jusqu’à un point de non-retour avant de solliciter une aide extérieure. 🙂

  • Les influences socio-culturelles : les messages négatifs sur la masturbation ou encore la vision de la femme sexuellement « passive » face aux actions et aux désirs sexuels masculins peuvent encourager une attitude passive et ainsi inhiber le désir sexuel.

Par ailleurs, plusieurs problèmes sexuels peuvent tirer leur origine d’une éducation sexuelle inadéquate, des attentes culturelles irréalistes sur le fonctionnement sexuel, de la fatigue et du stress dues aux diverses responsabilités ou encore aux conflits de valeurs entre les conceptions de la culture d’origine et celles de la culture dominante.

  • Qu’en est-il des hormones du désir ?

Les recherchent scientifiques ne révèlent aucune ou très peu de corrélations entre le désir sexuel et les hormones sexuelles (testostérone, estradiol, progestérone) sauf pour les femmes ménopausée ou péri-ménopausée.

Ces dernières peuvent bénéficier de traitements à base de testostérone même si à l’heure actuelle aucun médicament officiel n’a été homologué. En effet, l’innocuité de l’administration de testostérone à long terme est inconnue.

Si vous êtes une femme ménopausée suite à une intervention chirurgicale, et que l’œstrogénothérapie n’a pas soulagé vos symptômes, un traitement à la testostérone peut être pertinent dans votre cas.

Par ailleurs, les hormones peuvent avoir un impact sur les douleurs (dyspareunie) ou la lubrification. C’est notamment le cas de l’estradiol E2.

Les médicaments qui peuvent augmenter la libido

Le désir sexuel est régit par certains neurotransmetteurs présents dans notre cerveau : en particulier la dopamine qui est impliqué dans notre motivation et nos émotions de plaisir.

À ce jour, deux médicaments ont été développé spécifiquement pour les problèmes de désir sexuel chez la femme : Addyi® (flibanserin) et Vyleesi (bremelanotide). La flibanserin a été approuvée par la FDA aux États-Unis en 2015. Le bremelanotide a été approuvée par la FDA en 2019.

La flibanserin est un psychotrope à prendre tous les jours au coucher. La flibanserin augmente les taux de dopamine et de noradrénaline tout en diminuant ceux de la sérotonine (trop de sérotonine peut freiner l’émergence du désir).

La bremelanotide a un tout autre mécanisme d’action : des études animales suggèrent que le bremelanotide active les récepteurs de mélanocortide, qui a leur tour, provoquent une libération accrue de la dopamine. Ces deux neurotransmetteurs agissent favorablement sur la libido.

Contrairement à la flibanserin qui est un médicament à prendre quotidiennement, le bremelanotide s’injecte au besoin, au moins 45 minutes avant la relation sexuelle.

La flibanserin et le bremelanotide sont accessibles sur ordonnance aux USA. Seule la flibanserin a été approuvée pour le moment par Santé Canada. Pour ce qui concerne des autres pays (France, Suisse, Belgique, etc), vérifiez auprès de votre médecin traitant et/ou d’une pharmacienne.

Libido et antidépresseurs

Par ailleurs, notez que le traitement d’un trouble de l’humeur comme la dépression avec un anti-dépresseur de type ISRS (ou tout autre traitement efficace) peut améliorer non seulement les symptômes dépressifs mais également la baisse de libido. Le mécanisme est le suivant : diminuer l’état dépressif agit en retour favorablement sur la libido.

Pour contrebalancer les effets négatifs pouvant exister sur la libido lors de la prise de certains antidépresseurs, il est possible de prendre un médicament complémentaire qui augmente les taux de dopamine et de norépinéphrine dans le cerveau : le bupropion (parlez-en à votre médecin).

La buspirone (un agoniste à la sérotonine) peut également être utilisée en complément d’un antidépresseur avec effets secondaires non souhaités sur la libido, notamment si le bupropion n’améliore pas votre libido (ceci dit, il peut également améliorer les symptômes dépressifs).

Existe-t-il un médicament pour améliorer sa sexualité ?

Les médicaments vous rebutent ?

Gardez en tête que la prise de médicaments ne signifie aucunement que vous aurez besoin d’en prendre toute votre vie.

Les médicaments peuvent constituer une véritable « béquille » ou un « boost » qui va aider votre cerveau à relancer « son fonctionnement sexuel normal ».

Plusieurs études scientifiques montrent que les thérapies se révèlent plus efficaces lorsque les personnes prennent en parallèle des médicaments pertinents (notamment dans les cas de dépression).

À noter : d’autres traitements peuvent se révéler plus efficace que la prise de médicaments (voir ci-dessous). La clé pour résoudre un problème quel qu’il soit est d’être ouvert aux multiples solutions qui s’offrent à vous et d’essayer différentes approches jusqu’à trouver celle qui vous convienne le mieux. 🙂

Sexo-thérapie et thérapie cognitivo-comportementale

En matière de psychothérapie, toutes les approchent ne se valent pas pour traiter la baisse de désir sexuel.

Les traitements psychologiques évalués scientifiquement qui présentent de bons résultats sont :

  • La thérapie cognitive-comportementale ;
  • Les interventions basées sur la pratique de la pleine conscience.

Au moment des rapports sexuels, certaines femmes expérimentent des distractions cognitives : il s’agit notamment de pensées critiques envers soi-même, de l’anxiété de performance (le fait de se mettre la pression pour ressentir du plaisir ou pour atteindre l’orgasme) ou encore sur la satisfaction sexuelle.

Ces interférences empêchent les femmes de pleinement profiter du moment présent et de la rencontre érotique. Par conséquent, ses pensées négatives engendrent des émotions négatives qui vont à l’encontre du plaisir ou de l’excitation sexuelle.

Une méta-analyse de 20 études montre qu’une thérapie s’échelonnant sur plusieurs semaines (8 à 12 semaines) et comprenant des exercices de pleine conscience, des techniques sexuelles et de masturbations dirigées, augmente la libido de manière significative.

Les effets bénéfiques de ce type de traitement pouvait même être conservés lorsqu’on réévaluait les femmes 6 mois plus tard.

C’est sur la base de cette littérature scientifique que j’ai créé Orgasme Solo, un programme de 7 modules qui comprend de nombreux exercices guidées pour aider les femmes à atteindre l’orgasme seule.

Par ailleurs, des chercheurs ont trouvé que le fait d’impliquer le partenaire au traitement permettait d’obtenir de meilleurs résultats. De plus, l’enseignement de techniques de communication améliore la satisfaction sexuelle qui en retour améliore la capacité de ressentir du plaisir et du désir. Vous trouverez à ce sujet un module entier dédiée à la communication dans Orgasme Duo.

La pratique de la méditation pleine conscience

Certaines femmes ont l’impression de vivre « une déconnexion entre le corps et l’esprit » : leur sexe présente des signes d’excitation sexuelle (comme le fait de lubrifier ou que leur vulve se gorge de sang) mais ne ressentent aucune sensation de plaisir sexuel.

Ce phénomène porte un nom (pas très sexy) : on l’appelle la discordance sexuelle.

La pratique de la pleine conscience consiste à cultiver activement une conscience du corps dans un état d’esprit d’acception, de non-jugement et de bienveillance envers soi-même.

Comme on le sait depuis plusieurs décennies : des interventions basées sur la pratique de la pleine conscience sont utilisées avec succès dans le traitement de la dépression.

Depuis quelques années, on sait désormais que les femmes qui vivent un manque de libido peuvent elles aussi tirer parties de la pratique de la pleine conscience.

Dans une étude de 2017, des femmes souffrant d’un manque de libido ont pratiqué pendant 8 semaines des exercices de pleine conscience : les résultats en terme d’amélioration sont allés au-delà de leurs attentes :

  • Elles ressentaient plus de désir sexuel ;
  • Elles présentaient moins de détresse dans leur vie intime ;
  • Leur fonctionnement sexuel global s’en trouvait améliorer (notamment au niveau de la capacité à ressentir du plaisir et à atteindre l’orgasme).

De nombreux exercices guidés vous feront pratiquer les aptitudes de la pleine conscience dans plusieurs cours de OH OUI. 🙂

7 conseils pour les femmes qui veulent booster leur libido en couple

Vous êtes nostalgique du désir que vous ressentiez pour votre partenaire au tout début de votre relation ? C’est normal et vous êtes loin d’être la seule.

Le désir sexuel est influencé par une diversité de facteurs, y compris des facteurs qui ne vous concernent pas directement.

Votre partenaire (sa façon d’être, de penser et de se comporter) peut impacter favorablement comme défavorablement votre désir sexuel. C’est notamment le cas avec :

  • Un partenaire qui présente un haut niveau de libido et qui demande ou qui exige des relations sexuelles sans prendre le temps de susciter le désir de sa partenaire ;
  • Un partenaire avec des croyances rigides sur la sexualité ou avec des techniques sexuelles peu élaborées ;
  • Un partenaire avec des besoins sexuels que la femme pense ne pas pouvoir satisfaire ;
  • Un partenaire envers lequel la femme n’est pas sexuellement attiré.

Par ailleurs, des recherches scientifiques montrent que les relations formalisées impactent le désir sexuel des femmes :

  • Chez les femmes mariées, la désexualisation des rôles et la trop grande familiarité tendent à atténuer le désir sexuel (bien plus pour les hommes par rapport à leur femme) ;
  • Le désir sexuel des femmes est également influencé par la qualité de la relation et leur satisfaction à l’égard de leur relation de couple.

Alors que faire ? Que font les couples qui fonctionnent bien sexuellement même après des décennies de relations ensemble ?

Voici 7 conseils issus de la littérature scientifique en sexologie :

  1. Acceptez que le désir sexuel fluctue. C’est complètement normal et humain qu’il y ait des hauts et des bas : ayez des attentes réalistes et raisonnables envers votre votre désir sexuel ;
  2. Défiez la monotonie, osez faire quelques changements en ajoutant des brins de nouveautés : essayez par exemple de nouvelles pratiques sexuelles ;
  3. Faites de votre relation une priorité (même en cas de difficultés externes) ;
  4. Faites-en sorte de créer des attentes positives envers vos rencontres sexuelles (si vous êtes occupée : planifiez-les, enrobez-les d’une sortie ou d’une activité inattendue et surtout : imaginez vos futurs ébats ou repensez à vos meilleurs rapports sexuels) ;
  5. Maintenez avec votre partenaire une identité et une autonomie propre (vous êtes des personnes uniques avec des besoins spécifiques dont vous devez chacun vous occupez sans forcément être en tout temps avec votre bien-aimé) ;
  6. Bâtissez-vous une solide estime personnelle (apprenez notamment à vous voir comme un être sexuel) ;
  7. Accordez-vous des temps de repos pour vous ressourcer. Veillez à avoir des niveaux de stress et de fatigue minimaux (adoptez des stratégies de gestion du stress et veillez à maintenir une bonne hygiène de vie).

Le désir n’est pas acquis : il est la manifestation même de la vie.

Tout comme le feu qui a besoin d’air pour virevolter, le désir parvient d’autant mieux à s’exprimer lorsqu’il a de l’air pour s’oxygéner. La proximité est sécurisante. La distance se révèle parfois rafraîchissante. Pensez-y.

Remèdes et autres stratégies

L’imagination est un puissant déclencheur à l’excitation sexuelle : lire des scènes d’amour, s’imaginer l’excitation et le plaisir d’autres personnes peut parfois suffire à donner un coup de boost rassurant.

Le porno, les podcasts sexuels ou la littérature érotique sont souvent utilisés pour faire jaillir un élan libidinal.

Pour se sentir désirable, nombreuses sont celles qui ont besoin d’améliorer leur image corporelle : certaines femmes s’érotiseront à travers de la lingerie, d’autres en prenant de la distance par rapport aux diktats sur le corps…

L‘hygiène de vie contribue également favorablement à notre bonne santé : bien se nourrir, bien dormir, bouger avec régularité… Dans notre société sédentaire, la pratique du sport peut s’avérer un puissant allié à notre bonne santé émotionnelle et sexuelle.

La pratique de l’auto-érotisme et plus particulièrement de la masturbation aiderait également de nombreuses femmes à avoir envie de partager des moments charnels avec leur partenaire.

Flirter, sentir que l’on plaît, rêver, s’imaginer en train de s’amuser avec autrui… peut également contribuer à nourrir son désir sexuel et aider à maintenir la flamme du désir dans sa sexualité de couple réelle et actuelle.

À retenir

  • La perte de libido est tout sauf simple à appréhender : le désir est influencé par des facteurs biologiques, psychologiques, relationnels, contextuels et environnementaux.
  • Heureusement, il n’existe pas une seule et même recette pour booster ou augmenter sa libido. De nombreuses possibilités s’offrent à vous : auto-érotisme, saines habitudes de vie, médicaments, sexothérapie, bonification de votre éducation sexuelle…
  • Pour apprivoiser votre désir sexuel, découvrez les cours et les solutions proposées par OH OUI : masturbations guidées, pleine conscience… Essayez ces exercices pendant plusieurs semaines, puis vous verrez si cela fait une différence 🙂

Vous aimeriez avoir un orgasme en solo ou en duo ? Découvrez le guide orgasmique « 9 secrets pour atteindre l’orgasme » :

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Vous apprendrez dans ce guide de 40 pages :

  • Le petit truc bluffant pour ressentir plus de plaisir (à lire à la page 13) ;
  • Comment avoir un orgasme seule ou en couple ? 7 pratiques + 2 exercices à essayer (pages 22 à 25) ;
  • Vous n’arrivez pas à orgasmer ? Découvrez à la page 38 une solution efficace.

Références scientifiques

  • Brotto, L. A. (2018). Better Sex Through Mindfulness. Vancouver, BC : Greystone Books.
  • Brotto, L. A. & Velten, J. (2020). Principles and Practice of Sex Therapy, Sixth Edition, edited by Kathryn S. K. Hall et Yitzchak M. Binik.