« J’ai peur que ma vulve sente mauvais » : que faire ?

Vous avez l’impression que votre lubrification est sale ? Vous aimeriez lâcher prise sur vos peurs et mieux savourer votre sexualité ? Faisons le point !

À quoi servent les sécrétions vaginales ?

Tout comme la salive dans notre bouche, le vagin produit naturellement un lubrifiant qui porte le savant nom de « cyprine ».

Ce fluide permet d’hydrater au quotidien le vagin, ce qui lui permet de jouir d’une texture douce et souple.

Lorsque que nous sommes sexuellement excitées, le vagin produit dans les 30 premières secondes davantage de lubrification.

Cette production de sécrétions s’enclenche automatiquement, comme quand nous salivons lorsque nous mangeons.

La lubrification est un réflexe comparable au réflexe d’érection chez les garçons. Chez l’un comme chez l’autre, ce réflexe est présent dès la petite enfance !

Contrairement à ce qu’on a longtemps crû : la mouille n’est ni un signe de désir, ni un signe de plaisir. Il s’agit simplement du corps qui se prépare à l’acte sexuel, après avoir été sexuellement stimulé.

Les sécrétions vaginales vous évitent des rapports sexuels douloureux : elles rendent ainsi la pénétration plus confortable. Cerise sur le gâteau : elles améliorent aussi vos sensations de plaisir en favorisant le glissement d’un pénis ou d’un objet érotique. 🙂

De quoi est composée la cyprine ?

La lubrification féminine est composée :

  • D’eau pour pouvoir s’écouler ;
  • De gentilles bactéries protectrices ;
  • D’acide acétique et d’acide lactique (qui rendent la mouille légèrement acide) ;
  • D’aldéhydes (des molécules qui ont un rôle de désinfection) ;
  • Et d’autres molécules comme les cétones et l’urée.

La composition de la lubrification féminine peut varier en fonction du cycle menstruelle, de l’hygiène de vie, de la prise de certains médicaments (dont les pilules contraceptives), de maladies (comme une mycose ou des infections sexuellement transmissibles), de situations de vies particulière (comme la grossesse, la dépression, l’anxiété, ou toute autre situation emmenant son lot de stress).

Comment laver son sexe ?

En souhaitant avoir un sexe qui sent bon, on peut être amené à utiliser des produits qui déséquilibrent la flore vaginale et qui fragilisent les mécanismes de protection naturelle.

Attention aux produits que vous utilisez !

Votre vagin est capable de s’auto-nettoyer : il n’a nul besoin d’un quelconque nettoyant parfumé.

Privilégiez plutôt une toilette de votre vulve avec de l’eau claire, un savon doux au PH neutre et non parfumé. Lavez-vous maximum une fois par jour, éventuellement deux fois en période de règles.

Évitez de faire des « douches vaginales » : elles peuvent augmenter le risque d’infections en perturbant le bon fonctionnement de votre flore vaginale.

Pour tout vous dire, vous n’avez même pas besoin de laver votre vagin. De gentils micro-organismes le protègent en échange d’un toit et du couvert ! 🙂

Pour laver votre sexe, savonnez vos mains et nettoyez vos petites et grandes lèvres, votre périnée puis la zone anale (veillez à ne pas déplacer de germes de l’anus vers votre vagin). Rincez votre vulve et essuyez-la doucement avec une serviette propre. C’est tout !

Peut-on changer l’odeur de sa vulve ?

De nombreuses femmes ressentent dans leur sexualité des émotions de malaise, de dégoût ou de peurs en lien avec les odeurs de leurs sécrétions.

En duo, la peur du jugement peut freiner la montée du plaisir et même bloquer l’orgasme.

À savoir : l’odeur, le goût et la texture des sécrétions vaginales changent naturellement en fonction des fluctuations hormonales et de l’hygiène de vie.

Vous pouvez donc changer l’odeur de votre vulve en modifiant certaines de vos habitudes de vie.

Mais que les choses soient bien claires : les changements sont minimes et rien ne peut provoquer un changement radical.

À part si vous remarquez une odeur forte ou une texture « bizarre ». Dans ce cas, il peut s’agir d’une infection. Consultez pour cela un ou une professionnelle de santé pour bénéficier d’un traitement adapté.

Laissez respirer votre vulve !

Le port permanent de protège slip ou l’utilisation excessive de lingette intime peut contribuer à un déséquilibre de la flore vaginale et favoriser des infections.

Pendant la journée, portez simplement une culotte propre que vous pouvez changer après votre douche quotidienne.

Durant la nuit, vous pouvez en profiter pour laissez respirer votre vulve en dormant nue ou sans culotte. 🙂

Équilibrez votre alimentation

Pour être adéquatement approvisionnée en sang et permettre une bonne lubrification, votre vulve a besoin que votre cœur soit en bonne santé.

La façon dont vous vous alimentez au quotidien peut influencer votre santé sexuelle.

Optez pour une alimentation variée, pauvre en graisse, en sucre et en sel. Autrement dit, évitez les produits transformés et privilégiez les produits bien frais.

Voici quelques aliments que vous pouvez intégrer à vos repas :

  • les champignons ;
  • les légumineuses telles que le soja cuit ou les petits pois ;
  • les légumes comme le brocolis et le céleri ;
  • les fruits frais tels que les oranges, le raisin, la canneberge et les poires.

Sans oublier de vous hydrater : les sécrétions peuvent ainsi être davantage diluées.

Dites bye bye à la cigarette

Le tabac diminue la quantité d’hormones dans le sang et dans le vagin. Les femmes qui fument sont ainsi davantage sujettes aux risques d’infections.

Le tabac altère aussi le système cardiovasculaire. Il détériore notamment les artères qui distribuent le sang dans tout le corps. Les cigarettes impactent directement la santé sexuelle et entrave notamment la capacité à lubrifier.

Laissez l’alcool dans vos placards

L’alcool a le fâcheux pouvoir de déshydrater votre corps, aussi bien les muqueuses dans votre bouche que celles de votre vagin.

L’alcool peut donc impacter la qualité et la quantité de votre lubrification. À éviter, surtout si vous ne buvez pas quelques verres d’eau pour compenser.

N’hésitez pas à vous faire aider par des professionnels de santé si vous souhaitez arrêter ou réduire votre consommation de drogues quel quel soit !

Prenez soin de votre sommeil !

Bien dormir aide la corps à se régénérer et à se réguler. Bien reposé, le cerveau peut mener a bien l’ensemble de ses missions, comme celle de sécréter les hormones essentielles au bon fonctionnement du corps.

À noter que le manque de sommeil favorise les pensées négatives et l’anxiété, ce qui peut impacter directement sur le plaisir et l’orgasme.

Comment lâcher prise et s’amuser au lit ?

Vous suivez déjà toutes les recommandations en matière de santé et d’hygiène intime. Pourtant, vous avez encore peur de sentir mauvais ?

L’odeur normale de la vulve

Bonne nouvelle : aucun sexe ne sent la fleur et votre vulve n’a pas besoin de sentir la rose pour être cajolée avec amabilité. 🙂

Tant que votre sexe ne sent pas le poisson pourri (comme ça peut être le cas lors d’une vaginose bactérienne), tout partenaire un temps soit peu mature peut comprendre que votre odeur est on ne peut plus normale. 🙂

Si ça peut vous rassurer, sachez que de nombreuses personnes détestent les « odeurs chimiques », qu’ils jugent agressantes (en même temps, qui a envie de lécher du déodorant ou des produits chimiques ?).

Du fait de sa composition moléculaire, la cyprine a un goût légèrement acidulé… Mais bien moins reboutant qu’un citron fraîchement pressée !

Chaque goût et odeur diffèrent d’une femme à l’autre. Gardez à l’esprit que votre vulve sent exactement l’odeur qu’elle est censée sentir. 🙂

Exposez-vous !

Vous voulez devenir plus à l’aise avec votre sexe ? Apprivoisez-le tout en douceur ! Sans chercher le plaisir ou l’orgasme. 🙂

L’idée est de vous connecter sensoriellement avec votre sexe pendant quelques minutes par jour. Choisissez un endroit où vous ne serez pas dérangé puis c’est parti !

Durant ces moments privilégiés, vous pouvez le toucher, le caresser, sentir son odeur et jouer avec vos sécrétions.

Sans aucune attente de performance. Juste avec un esprit ouvert, curieux et bienveillant envers vous-même.

Certaines femmes pratiquent d’ailleurs la symptothermie, qui est une pratique de contraception naturelle incluant l’observation de sa glaire cervicale. Cette pratique a l’avantage de mieux comprendre son corps en se connectant régulièrement à lui.

En vous habituant à vos fluides dans un contexte non sexuel, vous devenez au fil du temps plus confiante avec ses odeurs et ses textures.

Peu à peu, vous intégrez un nouveau rapport à votre sexe, ce qui vous permet ensuite de jouir d’une plus grande tranquillité d’esprit une fois au lit.

Et si un partenaire vous jugeait ?

L’acceptation de soi commence par soi-même 🙂

En travaillant sur vos émotions et vos anciens conditionnements, vous changez petit à petit votre rapport à votre corps et à votre sexe. Un jour à la fois.

COMMENT PARLER DE SEXE AVEC SON PARTENAIRE ?

En vous acceptant telle que vous êtes, vous devenez plus forte. Vous n’avez ainsi plus peur d’être jugée ou rejetée. Ce qui diminue les risques de l’être réellement.

Et si une critique venait à survenir ?

C’est une belle opportunité de prendre les devants et d’affirmer vos limites. Et peut-être même, de mettre un terme à une relation potentiellement toxique.

Vous méritez de passer du temps avec une personne qui vous respecte telle que vous êtes Prenez conscience de votre valeur 🙂

Votre partenaire kiffe surement vous lécher !

Cette affirmation peut vous surprendre, mais oui : de nombreux hommes sont excités à l’idée de faire un cunnilingus et de donner du plaisir.

Quoi de plus émoustillant que de voir une fille qui nous plaît (ou celle qu’on aime) frétiller à chacun de nos coups de langues ?

De plus, la mouille contient des hormones et des phéromones qui biologiquement stimule votre partenaire sans même qu’il en ait conscience (c’est l’évolution, la reproduction, toussa, toussa…).

Et puis il faut bien le dire, certains hommes sont complètement obsédés par les sexes féminins. Ce qui peut avoir un côté rassurant quand on manque de confiance en sa valeur sexuelle. 😉

Prenez du plaisir

Si l’idée de toucher vos sécrétions et de les sentir vous rebutent encore : associez ce nouveau rituel à quelque chose que vous aimez.

Par exemple, vous pourriez diffuser des odeurs d’huiles essentielles.

Ou écouter vos musiques préférées : celles qui vous donnent de l’énergie, de la confiance et de la force. 🙂

Vous pouvez aussi vous octroyer une récompense (comme manger de la pâte à tartiner ou de la confiture ^^) après avoir réussit à relever ce défi !

Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?

Apprendre à mieux se connaître et cultiver un rapport plus apaisé avec son corps est possible. Avancez avec indulgence envers vous-même, étape par étape. Vous êtes capable de le faire ! 🙂

Vous avez une nouvelle question au sujet de la sexualité ? N’hésitez pas à m’écrire !

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